La Ville de Saint-Colomban regorge de trésors patrimoniaux à découvrir et redécouvrir, tels que l'église avec ses magnifiques vitraux, le cimetière, ainsi que plusieurs maisons historiques.
L'église de Saint-Colomban, érigée en 1860, abrite un précieux ensemble de vitraux installés en 1993. Ces œuvres sont le fruit d'un projet communautaire dirigé par l'artiste locale Marie-Marthe Gagnon, visant à remplacer les vitraux d'origine endommagés par le temps et les intempéries.
Les 22 vitraux, aux couleurs vibrantes, illustrent des scènes de la vie humaine, animale et spirituelle. Le verre utilisé, issu du Canada, des États-Unis, de l'Allemagne et de la France, a été assemblé avec des techniques traditionnelles comme la baguette de plomb et le ruban de cuivre de Tiffany.
Le cimetière de Saint-Colomban, situé près du parc Phelan et de l’église, abrite de nombreuses pierres tombales irlandaises datant du siècle dernier. Parmi ces dernières, on trouve une croix celtique restaurée grâce à la générosité de la communauté irlandaise, ainsi qu'un monument historique érigé en 2010, en hommage aux pionniers irlandais ayant contribué à la fondation de la ville à l'occasion de son 175e anniversaire.
Le site Gaffney-Kennedy le seul bâtiment patrimonial protégé, cité par la Ville de Saint-Colomban en 2020. Construite en 1823, la maison Gaffney-Kennedy est un témoin précieux de la mémoire collective de Saint-Colomban, reflétant fièrement ses racines irlandaises. Prochainement, la maison et la grange du site patrimonial seront restaurées pour mettre en lumière l’histoire locale et l’identité unique de la Ville. La maison sera transformée en centre d'interprétation, tandis que la grange accueillera des événements culturels et des activités.
La Ville de Saint-Colomban fait partie de la section canadienne de la Voie nationale et mondiale de la Famine irlandaise.
La Voie mondiale de la Famine irlandaise débute sur la Voie nationale de la Famine irlandaise, en Irlande, et retrace le chemin parcouru par tous les émigrant·e·s de la Grande Famine irlandaise à travers le monde. Elle s’étend notamment jusqu’au Royaume-Uni, au Canada, aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Australie. Ces chaussures de bronze évocatrices et emblématiques, ainsi que les informations qui les accompagnent le long de la Voie nationale, marqueront désormais chaque endroit clé de la Voie mondiale de la Famine irlandaise.
La Voie de la Famine a pour point de départ le National Famine Museum, administré par l’Irish Heritage Trust, et s’étend sur 165 km à travers l’Irlande, jusqu’à Dublin, retraçant le chemin parcouru à pied par 1 490 locataires de Strokestown, dans le Roscommon, pendant la Grande Famine irlandaise de 1847. Ce périple s’avèrerait être leur dernier en sol irlandais et, pour les deux tiers d’entre eux qui ont survécu aux « bateaux-cercueils », le premier pas vers une nouvelle vie en Amérique du Nord, au sein de la diaspora irlandaise.
Pour les migrants ayant quitté l’Irlande en 1847, le Canada (et Saint-Colomban en particulier) est devenu une destination privilégiée. Parmi eux se trouvaient sans doute certains des 1 490 émigrants disparus de Strokestown (surnommés les «Missing 1490») et peut-être de Coollattin, dont bon nombre ont refait leur vie dans la région.
Saint-Colomban accueillait déjà des colons irlandais installés plus tôt, dont Thomas Barrett. Le 6 septembre 1846, sa fille, Mary Barrett Rush, lui a écrit depuis Ardnaglass, en Irlande, pour lui demander son aide; elle, son mari Michael Rush et leurs trois enfants mouraient de faim. Dans sa lettre, elle suppliait son père de les aider à quitter l’Irlande pour s’établir à Saint-Colomban. Pour entendre leur histoire et découvrir d’autres informations historiques, notamment la liste des noms de famille de nos émigrants de la Grande Famine, visitez le lien suivant : https://nationalfamineway.ie/global-irish-famine-way/st-colomban/