14 novembre, 2011

Avril 2008

Bien que l’hiver nous apporte son lot de problèmes, le printemps reste certes une saison où la circulation routière présente de nombreux inconvénients pour nos véhicules et incidemment pour la municipalité. Le relief de notre territoire offre plein d’opportunités à la nature de malmener la chaussée : la présente constante du roc empêche l’écoulement normal des eaux de ruissellement. D’où l’importance d’améliorer la qualité du drainage le long des routes et la décision du conseil municipal de faire l’acquisition de la machinerie adéquate (pelle mécanique et camion) pour améliorer la situation. La période dégel accentue cette problématique avant que la chaussée ne reprenne sa position normale pour la période estivale. Nous connaissons le même problème année après année. La longueur imposante des voies de circulation, la topographie accidentée et notre capacité d’investissement limitée par une faible densité de population réduisent notre pouvoir d’intervention et nous empêchent de résoudre le problème une fois pour toutes. Pour les citadins qui arrivent à la campagne, cette situation peut sembler incompréhensible, mais elle s’est améliorée incontestablement depuis une dizaine d’années. La mémoire est souvent une faculté qui oublie, mais les citoyens de longue date peuvent le confirmer. L'entretien du réseau routier s’avère difficile pour une municipalité comme la nôtre qui connaît une croissance démographique accrue, le camionnage intense n’aidant en rien la situation.

Le conseil municipal présentait dernièrement son plan d’urbanisme à la population. Nous avons alors expliqué les différentes demandes gouvernementales au niveau de l’aménagement du territoire et de notre obligation de restreindre l’étalement urbain, en délimitant la zone d’urbanisation. Certains citoyens, fraîchement arrivés réclament même l’arrêt d’émissions de permis de construction…. Après avoir obtenu, bien sûr, leur propre permis. Plusieurs citoyens demandent effectivement au conseil municipal d’arrêter le développement domiciliaire et de conserver la nature intacte. Certains aimeraient obtenir le dernier permis de construction; imaginez la situation si leurs prédécesseurs avaient eu le même souhait. Imaginez la situation pour les quelques milliers de citoyens qui occupaient ce territoire il y a vingt-cinq ans, soit avant l’arrivée massive des nouveaux arrivants. Nous vivons en démocratie, c’est-à-dire dans un système capitaliste de libre entreprise et nous ne pouvons arrêter le cours du développement, tout au plus le contrôler.

Au grand dam des promoteurs immobiliers, le conseil municipal a exigé des normes plus sévères en augmentant par exemple la superficie minimale des terrains et en limitant la construction à certaines zones seulement. Le conseil municipal autorise et favorise même le bouclage de rues, ce qui représente une efficacité accrue et une économie pour les services municipaux. Depuis plusieurs années déjà , il n’y a aucune publicité dans les journaux pour attirer davantage de clientèles chez nous. Un meilleur encadrement du développement, voilà la raison d’être de notre plan d’urbanisme afin de conserver le plus possible le cachet champêtre de notre municipalité.

Roland Charbonneau,
maire

Le Colombanois Avril 2008