14 novembre, 2011

Mars 2008

Ah! Que l’hiver tarde à passer, comme le dit si bien la chanson. Et cet hiver plus que jamais : une tempête n’attend pas l’autre. Contrairement à la croyance populaire, le réchauffement de la planète produit plus d’humidité et il y aura plus de neige dans les années à venir. Il faudra s’y faire et se souvenir qu’il y a des inconvénients à ne pas préserver notre environnement. L’accumulation de neige n’est pas problématique si on peut la déplacer; heureusement, c’est un peu plus facile à la campagne, sauf dans les développements résidentiels toutefois où une bonne entente entre voisins est indispensable. La circulation automobile devient de plus en plus difficile à mesure que la neige s'accumule et que les bordages s’élèvent pour ainsi réduire la chaussée.

Pour évaluer la situation, je me suis promené en auto dans les municipalités environnantes et j’y ai constaté des difficultés énormes où il n’y a qu’une seule voie alors que les autos doivent emprunter des entrées privées pour ainsi laisser libre circulation à l’auto en sens inverse. J’y ai vu des citoyens argumenter entre eux avant de finalement collaborer et se rendre compte qu’il y a un problème majeur à affronter, soit une accumulation exceptionnelle de neige. C’est notre réalité au Québec comme ce sont les ouragans, tsunamis ou tremblements de terre ailleurs. Bien que ce soit frustrant, il n’y a pas eu de blessés ou de morts. Il faut bien réaliser que c’est la nature qui prend sa revanche. De leur côté, les déneigeurs font un travail colossal chez nous; il suffit de se promener à l’extérieur pour le voir. Il y a surcharge de travail et les chauffeurs manquent de temps de sommeil. Avant de trop les critiquer, il faudrait essayer de conduire une déneigeuse dans des conditions difficiles pour en réaliser toute l’ampleur : certains citoyens laissent leur auto dans la rue, sinon leurs poubelles ou encore ils y déversent carrément la neige. Notre réglementation municipale prévoit d’ailleurs l’interdiction de déposer de la neige dans les rues.

La critique est souvent facile pour certains, mais ils oublient combien peut être ingrat ce travail. Pour en avoir parlé avec mes collègues maires des autres villes, ces derniers sont débordés et certains ne savent plus comment gérer la situation. Certes, il y a eu des lacunes ici même: des rues qui ont été nettoyées avec du retard ou même oubliées. Ces lacunes ne doivent pas se reproduire et le service des travaux publics a avisé les responsables et des correctifs ont été apportés. Certains citoyens se défoulent sur les employés de ce service et exigent qu’on les rappelle sur le champ. N’oublions pas que la priorité est de régler le problème, donc de rappeler le contracteur en déneigement et non le citoyen qui a un besoin d’être entendu. Heureusement il s’agit d’une minorité alors que les autres rapportent tout simplement un problème précis. Malgré ces manquements, je lève mon chapeau à tous ces chauffeurs qui travaillent dans le stress et les responsabilités qui incombent à leur travail. C’est encore plus vrai cet hiver.

En terminant, bravo aux artistes et à tous les bénévoles qui ont organisé la journée de sculptures sur neige. J'y ai moi-même participé, et j’ai bien apprécié l’expérience. Plus de détails sur l’évènement vous sont communiqués à la page 3 de ce Colombanois.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec le changement à l’heure avancée et la fête de Pâques, le printemps s’en vient !

Roland Charbonneau,
maire

Le Colombanois Mars 2008